Французский театр
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Peu de temps aprиs la premiиre guerre punique, vers 230, un affranchi tarentin, grиc de la naissance, Livius Andronicus, commmenзa а traduire pour la scиne romaine des tragйdies et des comйdies du rйpertoire athйnien.
Les thйatres romains aui se construisirent se diffйrenciaient nettement du modиle grec.Avec le monde romain, le thйвtre devenait- aussi- une entrepeise commerciale.
L’йvolution du thйвtre avait tuй religion, mais, comme l’a joliment dit Lйon Moussinac, les jeux du cirque et de l’amphithйвtre finirent par tuer le paganisme. Les niuveaux chrйtiens n’avaient que rйpugnance pour des rйjouissances populaires dont ils avaient en partie fai les frais, et les autres formes de spectacle ne pouvaient trouver grвce а leurs yeux: les tragйdies parlaient de dieux paпens, et les comйdies йtaient pleines d’obscйnitйs.
La jeune Eglise contribua а faire disparaоtre le thйаtre, mais le public, de toute faзon, n’йtait plus au rendez-vous. Avec la fin de
Lempire romain se tournait une page dйfinitive. Arrivait un вge des tйnиbres durant lequel le thйвtre n’йtait mкme plus l’ombre d’un souvenir.
II. Le Moyen Age
Thйвtre d’inspiration religieuse
Il est assez difficile d’imaginer qu’en Occident, le thйвtre aut pu se mettre en sommmeil pendant prиs de dix siиcles. L’Europe eut а digйrer les vagues successives d’invasions barbares, et ne conserva son empreinte culturelle qu’а travers le filtre de la religion dominante. L’Eglise contrфlait l’йducation, intervenait largement dans les affaires des royaumes, dans la vie publique, l’art, le commerce, les institutions; et ke thйвtre ne pouvait pas lui non plus йchapper а son influence. L’aristocratie fйodale, quant а elle, se contentait des passages de troubadours, acrobates, jongleurs et autres montreurs d’ours.
Cependant, la farce grossiиre subsistait sur des estrades de fortune, avec une plus ou moins grande tolйrance de l’Eglise; elle se distingua rapidement du jeu liturgique ou profane, qui avait une prйtention plus littйraire; la moralitй acait une intention йdifiante, avec un recours а l’allйgorie; le dict se rйsumait le plus souvent а un monologue qui traitait qui traitait d’un sujet d’actualitй; la sottise ou sotie йtait une farce qui mettait en scиnd des membres de l’imaginaire «peuple sot»; enfin, la pastorale, plus tardive, йtait une sorte de tragi-comйdie aux personnages champкtres.
Il est indubitable qu’il y eut dans cette йpoque l’intervention de metteurs en scиne, ou tout du moins de rйgisseurs, qui coordonnaient les spectacles.
Les participants йtaient des amateurs non rйtribuйs, mais auxquels on attribuait des indemnitйs en nourriture et en boisson, et chacun devait s’engager sur l’Evangile а tenir son rфle «avec conscience et sans dйfaillance».
Le lieu de repeйsentation prit bientфt une forme йtablie, que l’on retrouvera de maniиre assez semblable dans toute l’Europe: une grande aire dйlimitйe pour le jeu, quelquefois entourйe de vйritables gradins,ou d’une haute palissade,avec divers lieux scйniques signifiйs par des dйcors appelйs mansions. D’une cфtй, il y avait le Paradis, symbolisй par une faзade de maison avec un trфne surйlevй pour Dieu, un choeur des anges et un arйopage des personnages sacrйs; de l’autre, l’Enfer, qui йtait reprйsentй par une gueule oucerte de dragon.
Cependant, comme la ferveur religieuse n’excluait pas le dйsir de se distraire, des intermиdes de jonglerie, de chansons et de farces vinrent bientфt mettre un peu de varйtй dans les spectacles.
L’oganisation des spectacles йtait maintenant sous la responsabilitй de confrйries professionnelles et les acteurs eux-mкme en cinrent а se regrouper en sociйtйs, appelйes puys.
Aprиs 1402, les Confrиres de la Passion eurent а Paris un monopole de reprйsentations dans leur salle de l’hфpitale de la
Trinitй, qui commenзaient а se rapprocher d’une forme de thйвtre presque conventionnelle.
Les amuseurs
Les amuseurs publics continuaient d’errer de places publiques en salles de chвteaux, quand ils n’йtaient pas conviйs а se produire а l’occasion de mariages, cйlйbrations et fкtes dicerses.
Des moralitйs, mais surtout des fatces, йtaient donnйes dans les foires, dans les tavernes,avec un disuositif de plus rudimentaires. Le thиme le plus йprouvй йtait celui de la ruse l’un personnage qui lui permet de surmonter tous les obstacles, mais qui peut йgalement se retourner contre lui; quelques illustrations de proverbes, quelques situations vigoureuses complиtent un rйpertoire qui s’apparente surtout а celui des fablaux.
Le terme de farce, qui vient du bas-latin farsa, «farcissure», tйmoigne йgalement du jargon utilisй. Et le jeu trиs outrй ne faisait qu’accentuer l’intention premiиre de divertir.
Les comйdies d’йtuiants
Les saltimbanques n’allaient pas tarder а se trouver en concurrence avec les clercs d’unicersitй, qui commenзaient eux aussi а s’adonner а l’йcriture comique.
Il faut souligner la place qu’avait pris la Fкte des fous dans les diffйrents pays d’Europe. Les jeunes gens se costumaient, se masquaient, se dйguisaient en filles, dansaient dans les йglises, buvaient.
Aux Xve siиcle, un certain Maffeo Vegio s’indigna d’une fкte assez excessive qui s’йtait dйroulйe sous le Dфme de Pavie (Italy).
Nous verrons d’ailleurs que les clercs et les lettйs de Pavie seront les tout premiers а donner un aboutissement thйвtralа а leurs divertissements.
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