Французский театр
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Le lieu de repeésentation prit bientôt une forme établie, que l’on retrouvera de manière assez semblable dans toute l’Europe: une grande aire délimitée pour le jeu, quelquefois entourée de véritables gradins,ou d’une haute palissade,avec divers lieux scéniques signifiés par des décors appelés mansions. D’une côté, il y avait le Paradis, symbolisé par une façade de maison avec un trône surélevé pour Dieu, un choeur des anges et un aréopage des personnages sacrés; de l’autre, l’Enfer, qui était représenté par une gueule oucerte de dragon.
Cependant, comme la ferveur religieuse n’excluait pas le désir de se distraire, des intermèdes de jonglerie, de chansons et de farces vinrent bientôt mettre un peu de varété dans les spectacles. L’oganisation des spectacles était maintenant sous la responsabilité de confréries professionnelles et les acteurs eux-même en cinrent à se regrouper en sociétés, appelées puys.
Après 1402, les Confrères de la Passion eurent à Paris un monopole de représentations dans leur salle de l’hôpitale de la Trinité, qui commençaient à se rapprocher d’une forme de théâtre presque conventionnelle.
Les amuseurs
Les amuseurs publics continuaient d’errer de places publiques en salles de châteaux, quand ils n’étaient pas conviés à se produire à l’occasion de mariages, célébrations et fêtes dicerses.
Des moralités, mais surtout des fatces, étaient données dans les foires, dans les tavernes,avec un disuositif de plus rudimentaires. Le thème le plus éprouvé était celui de la ruse l’un personnage qui lui permet de surmonter tous les obstacles, mais qui peut également se retourner contre lui; quelques illustrations de proverbes, quelques situations vigoureuses complètent un répertoire qui s’apparente surtout à celui des fablaux.
Le terme de farce, qui vient du bas-latin farsa, «farcissure», témoigne également du jargon utilisé. Et le jeu très outré ne faisait qu’accentuer l’intention première de divertir.
Les comédies d’étuiants
Les saltimbanques n’allaient pas tarder à se trouver en concurrence avec les clercs d’unicersité, qui commençaient eux aussi à s’adonner à l’écriture comique.
Il faut souligner la place qu’avait pris la Fête des fous dans les différents pays d’Europe. Les jeunes gens se costumaient, se masquaient, se déguisaient en filles, dansaient dans les églises, buvaient.
Aux Xve siècle, un certain Maffeo Vegio s’indigna d’une fête assez excessive qui s’était déroulée sous le Dôme de Pavie (Italy). Nous verrons d’ailleurs que les clercs et les lettés de Pavie seront les tout premiers à donner un aboutissement théâtralà à leurs divertissements.
L’une des conséquences de tout ce renouveau théâtral fut la création de Sociétés joyeuses, rassemblant ici et là des coméditns amateurs, clercs pour la plupart, et qui connureent très vite le succès. La plus célèbre société fut celle des Clercs de la Basoche de Paris, avec la concurrence, toujours parisienne, des Enfants sans-souci et des Sots. Ces troupes se déplaçaient et les plus célèbres étaient invitées ici et là pour de grandes occasions. Tout les comédies avaient en commun de s’ancrer désormais dans la réalité et de décrire des scènes du temps, même de façon cruelle ou parodique.
Après 1562, la situation politique allait considérablement perturber cet élan théâtral. Les guerres de religion, les massacres, l’insécurité et les malheurs du temps provoquèrent la disparition de nombreuses troupes. La vie théâtral retrouva des formes nouvelles au XVIe siècle après le rétablissement de la paix sous Henri IV.
Théâtre néo-latin
La découverte de textes de plus en plus nombreux des auteurs latins et grecs avait entraîné un engouement extraordinaire chez les lettrés français, qui se sentirent bientôt dignec, avec la forme nouvelle de l’alexandtin, de figurer parmi les continuateurs des auteurs antiques. En 1549, Joachim du Bellay dans sa Défense et illustration de la langue française, condamnait les farces populaires et souhaitait «restituer comédies et tragédies dans leur ancienne dignité».Jean de La Taille, auteur en 1562 d’un imposant Saul le Furieux, renchérissait en souhaitant que l’on écrive des comédies «faites au patron, à la mode et au portait des anciens Grecs et Latins».
La langue latine réservait néanmoins ces spectacles à un auditoire éclairé, comme le démontre en 1502 cette réaction à une représentation d’une pièce de Térence à Metz, où le publec populaire s’en prit violemment aux acteurs, car il ne comprenait rien.
Paradoxalement, alors que les temps troublés réduisaient en peau de chagrin l’expression du théâtre populaire, les représentations se multipliaient dans les collèges qui y trouvaient le mouen d’illustrer leurs prises de position sur la Réforme. Et c’est Henri IV qui mit le holà à toute cette hardiesse par un arsenal de règlements universiraires.
III. Le Classicisme
Les scènes parisiennes
En France, l’éclosion d’un véritable théâtre fut plus tardive qu’en Italie, qu’en Espagne ou qu’en Angleterre. Alors que Shakespeare ou Lope de Vega avaient déja disparu, la scène française se résumait encore pour l’essentiel aux exhibitions des comédiens itinérants que Scarron a si bien décrits dans le Roman comique.
Les choses commencèrent à évoluer quand Louis XIII accorda le titre de Troupe Royale à la compagne itinérante de Valleran Lecomte. A Paris, la troupe de Lecomte se produisait à la salle de l’Hôtel de Bourgogne, rue Mauconseil, où jouaient également les Comédiens Italiens, tandis qu’une autre troupe, celle de Mondory, s’installait à la salle du Jeu de Paume, appelée aussi salle du Marais. Ce fut néanmoins Richelieu qui, passionné par le théâtre, donna l’impulsion nécessaire afin qu’il devienne un véritable «art noble». Il fut équiper un troisième théâtre au Palais-Caudinal, qui prendra ensuite le nom de Palai-Royal, et enfin celui de Comédie-Française.
Corneille
Pierre Corneille naquit à Rouen en 1606, dans une famille de fonctionnaires royaux. Il fut reçu avocat en 1624 mais se tourna rapidement vers la carrière dramatique. Quelques comédies et tragi-comédies ke firent remarquer par Richelieu. Recruté, donc, par le Premier ministre, Corneille poursuivit cependant son oeuvre personnelle. En 1635, Médée fut un échec,mais vint en 1636 l’éclatant succès du Cid.
Corneille proposait aux spectateurs de son temps l’illustration d’une véritable éthique, celle d’une exaltation de l’honneur et des valeurs aristocratiques.
Le Cid reste la meilleure pièce de Corneille, et sa fougue romanesque continue de lui assurer une éternelle jeunesse. Corneillle ne s’était pas toujours plié aux règles classiques. Il amait les grandes histoires, les beaux sujers, et leur accordait pkrs d’importance qu’à l’étude des caractères.
A la demande du surintendant Fouquet, il reprit cependant la plrme en 1659 pour donner un Oedipe, et rédigea en 1661 La Toison d’or, grand spectacle avec machineries donné à l’occasion du mariage de Louis XVI avec l’infante Marie- Thérèse.
Mais la gloire montante de Racinelui faisait de l’ombre, et l’opposition entre les deux auteurs culmina en 1670 avec les représentations très attendues, à huit jours d’intervalle, de deux pièces sur le même sujet. La perfection du Bérénece de Racine l’emporta sur le Tite et Bérénice d’un Corneille vieillissant.
Un peu éclipsé, il garda néanmoins la faveur du Roi dont il avait toujours servi la gloire. En 1682, il donna une édition complète de son théâtre, avant de mourir en 1684.
Molière
Jean-Baptiste Poquelin naquit à Paris en 1622. Il reçut chez les Jéduites une éducation bourgeoise. Avec Madeleine Béjart et ses amis, il créa en 1643 l’Illustre Théatre et pri le nom de Molière. Bientôt encouragé par ses amis, li se mit à des farces. Mais la troupe, dont il avait pris la tête en 1650, jouait également les tragédies de Corneille et des auteurs de l’époque.
En 1658, les comédiens revinrent à Paris. Pris en charge par Monsieur, le frère du Roi, ils furent alors placés au Peutit-Bourbon, près du Louvre.
En 1659, Molière innova en faisanrt la satir des salons littéraires qui devenaient à la mode. Ce furent Les Précieuses ridicules, qui provoquèrent de profondes polémiques: le théâtre pouvait-il se faire le portrait de la vie?
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